Moliere dépoussiéré?

Publié le par Laurence CAUSSE

La nuit des Molières avait un goût hier soir de renouveau. Chaque année, ils tentent de donner une renaissance au théâtre et chaque année, il s échouent lamentablement… Mais cette année, il faut bien l’avouer le pari a été réussi. Les intervenants- artistes qui animaient la soirée ont soigné leurs apparitions, les nommés semblaient plus ou moins vifs et les lauréats étaient de taille pour faire en sorte que la soirée ne soit pas interminable.

 

Je soulignerais l’intervention de Roger Planchon qui d’habitude n’est pas coutumier de ce rassemblement et qui par un texte de Michel Vinaver a envoyé un message franc et direct aux autorités ministérielles, sans démagogie et avec humour sur un sujet épineux qui en manque parfois : la décentralisation.

 

C’était agréable de voir qu’on pouvait faire de cette soirée un rassemblement heureux et léger. Maintenant on pourrait encore reprocher beaucoup de choses : tous ceux-ci restent un peu académiques, et le service public ne prend pas beaucoup de risque de peur de se fâcher avec les uns ou les autres. Mais  la volonté de changer y était et on l’a senti.

 

Je ne donnerai pas mon avis sur ceux qui ont eu ou pas le Molière pour la simple raison que des spectacles qui méritaient d’être parmi les nommés brillaient par leurs absences. Aussi que ce soit l’un ou l’autre, les grands gagnants de la soirée restent toujours et sans surprise : la comédie française. Mais après tout, cette maison unique en son genre a besoin d’être soutenue et même si je rêve de renouveau je ne suis pas pour massacrer l’ancien non plus.

 

Comme je suis la première à critiquer l’art quand c’est nécessaire, je tiens à remercier les organisateurs de la soirée pour leurs efforts d’avoir « casser » cette cérémonie dans le bon sens du terme.

 

Publié dans LES SURPRISES

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